L'ego, ce système qu'il faudrait équilibrer
Quand on se tourne vers la spiritualité, ou même, simplement, vers le développement personnel, on entend souvent que l'ego est une entrave à notre bonheur et qu'il faudrait s'en détacher. Mais déjà, savons nous vraiment ce qu'est l'ego, quel est son rôle et pourquoi serait-il si mauvais ?
C'est quoi exactement l'ego ?
L'ego c'est la représentation que l'on a de soi, notre conscience, nos croyances, notre personnalité. Pour la psychologie, il englobe également la part inconsciente de notre être. Regroupant tout ce qui nous défini, il serait, donc, tout simplement, notre moi. Pour la philosophie, l'ego serait le sujet pensant, soit la partie consciente de notre être. Et pour la spiritualité, l'ego représenterait carrément une illusion, un faux moi, la carapace que l'on se serait forgée pour survivre dans le monde matériel. À différencier, donc, de notre moi profond, de notre vraie nature.
À quoi sert-il ?
Pour comprendre comment fonctionne l'ego, imaginez un commandant de bord nous permettant de faire naviguer notre corps dans le monde dans lequel on évolue. Il nous rappelle qui nous sommes, nos valeurs, ce que l'on désire, nous aidant ainsi à réaliser notre destin. Grâce à la pensée, au jugement, et à la maîtrise de nos conflits internes, il nous permet de nous adapter à notre environnement et d’interagir avec les autres, et, donc, d'exister.
Et pourquoi donc faudrait-il s'en détacher ?
L'ego c'est ce qui nous permet de survivre, nous, le moi, et même si c'est une bonne chose d'exister en tant que soi, nous sommes tous d'accord là-dessus, ce n'est pas forcément ce qui nous permet d’être heureux. Et nooooooon, ça ne suffit pas, ça serait trop simple. Pour être heureux on doit se sentir apaisé. Et c'est là que ça se complique. Car pour nous faire exister, notre ego, il va pas toujours dans le sens de notre bonheur.
Pour nous défendre contre des attaques que l'on considère souvent comme potentiellement létales, même si elles ne le sont pas (mais il sait pas bien faire la différence), ou juste, pour défendre notre identité, il nous a appris à vouloir tout le temps avoir raison et gagner. Et ça nous fait quoi, ça ? Bah du mal, pardi ! Réactions disproportionnées, rumination, bagarre, émotions négatives, créations de maladies qui peuvent même nous tuer et j'en passe … c'est tout le paradoxe de l'ego. Pour nous faire vivre, il nous fait bien souvent vivre... mal. Car, l'ego, tout comme nous, n'est pas parfait. C'est pourquoi, même si on peut aussi le remercier de vouloir nous faire survivre et le pardonner de le faire de manière, parfois, défaillante, pour plus de sérénité vaut mieux apprendre à s'en détacher au maximum. Vous aurez compris, que bien-sûr on ne peut pas complètement l'abandonner.
Comment trouver l’équilibre ?
Vous savez ce qui est cool ? C'est que ça fait des milliers d'années que les humains travaillent sur le dossier. L'ego il a été étudié, analysé, retourné dans tous les sens, et de la même manière que nos ancêtres ont trouvé comment améliorer un système immunitaire défaillant, ils ont, aussi, trouvé comment équilibrer un ego trop ou pas assez dimensionné.
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Apprendre à se connaître
Pour apaiser son ego, il faut le comprendre, pour le comprendre, il faut se connaître, et pour se connaître, il faut, d'abord, se voir agir. Quand on se met en mode "survie", quand on se laisse submerger par la colère de vouloir avoir raison ou par la tristesse d'avoir eu un échec, observons nos réactions, demandons-nous ce qu'il se passe en nous, pourquoi nous agissons ainsi.
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Se pardonner, s'accepter, s'aimer
Si nos blessures dues aux traumatismes de notre enfance ne sont pas de notre faute, savoir les gérer à l'âge adulte est de notre fait. Nous devons nous pardonner de ne pas avoir su réagir car nous n’avions pas les clefs pour le faire à l'époque, mais nous devons également à présent accepter ces cicatrices qui, si elles font partie de nous, ne nous définissent pas pour autant. Accepter les défauts que nous ne pouvons pas changer et se montrer bienveillant avec soi-même permet de s'apaiser et de ne plus recommencer les mêmes erreurs.
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Pardonner, accepter et aimer les autres
Se mettre, un peu, à la place des autres parfois ne nous ferait pas de mal. Si nous avons nos propres mécanismes de défense dont nous avons du mal à nous défaire, rappelons-nous que les autres... aussi ! Apprendre à différencier les vrais attaques des agressions de « défense » permet de se rendre compte que finalement, les vrais dangers se montrent rares. Répondre par l'amour apaise en réalité, la plupart des conflits.
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Apprendre à se détacher de ses pensées
La méditation est un très bon exercice pour ça. L'exercice permet de se recentrer sur son soi profond, qui est donc à différencier de l'ego. La méditation nous permet de nous empêcher de trop penser, de relativiser, de se rendre compte que le mental n'est qu'une part de notre être et non, son maître absolu. Détachez-vous de votre mental, vous vous détacherez de votre ego.
sources : ankora.fr, psychologies.com, journaldemontreal.com