Avant, je ne savais pas prendre soin de moi.

Aujourd'hui, je vais vous raconter une petite histoire.

Avant, je ne savais pas prendre soin de moi.

 

Alors, attention, je ne dis pas que je ne prenais pas soin de moi, hein, je dis que je NE SAVAIS PAS prendre soin de moi, et la nuance, si importante, se doit d’être notée.

 

Et à quoi je remarque la différence, vous me direz ? Et bien, aujourd'hui, mon bien-être constant et régulier est devenu ma priorité.

 

Chose, qu'avant, je ne faisais que négliger.

 

 

Oui, parce que c'est bien beau de prendre soin de soi après s’être volontairement niqué la santé. Mais, ce n'est pas vraiment prendre soin de soi, ça, c'est, juste, réparer le mal que l'on s'est fait.

 

Par exemple, maintenant, je ne veux plus vivre de moments où je me sens en insécurité.

 

Alors qu'avant, je passais la majeur partie de ma vie dedans, puis, passais le reste à me sécuriser.

 

Oui, oui, je vais vous expliquer.

 

Par exemple (encore), avant, parce que je disais que la teuf c’était ce qui me donnait le plus de joie au monde, j'acceptais de me faire du mal (beaucoup de mal) pour au maximum en profiter : prise de drogues à outrance, qui te met, certes, en joie, mais qui, après, te fait bien, bien regretter (crises d’angoisse, paranoïa, culpabilité, etc...); manque de sommeil pour ne rien rater, mais qu’après, tu n'arrives pas à récupérer; ou encore, sous alimentation, parce qu'avec la drogue tu n'es capable de rien avaler.

 

Pour les histoires d'amour, c’était pareil. Pour vivre le grand frisson, j’étais prête à quasiment tout accepter. Manque d'altruisme ou d’intérêt, manque de bienveillance ou d’honnêteté, manque d'empathie ou de plaisir partagé, etc... Mais c’était pas grave, je pardonnais, parce qu'en retour, je me sentais privilégiée. Car, oui, souvent, les hommes (ou les femmes aussi, d’ailleurs) les plus toxiques, sont souvent, aussi, les plus aimants et les plus passionnés (hé ouais, pour nous garder, faut compenser).

 

Pour le travail, même principe. Pour posséder le confort que je visais, ou juste pour recevoir la gratitude de mes patrons, ou de mes clients, reconnaissants de tout ce que je donnais, je travaillais comme une acharnée, et acceptais (au taux horaire) d’être sous payée. En oubliant, au passage, de prendre soin de mon corps, de mon mental ou de ma santé.

 

Et donc après, évidemment, je passais beaucoup de temps à soigner toutes ces douleurs que je m’étais infligées, alors que j'aurais pu, en fait, dès le départ, les éviter... Ouais, c’était, en vrai, complètement tebé.

 

 

Mais, c’est que je pensais que c’était ça la vie aussi, faut me pardonner ! Je croyais, dur comme fer, qu'il fallait souffrir pour posséder, être belle, forte, ou encore être acceptée (et je ne supportais, d'ailleurs pas, les gens qui se plaignaient).

 

Combien de journées j'ai passé à dormir plutôt que de profiter du soleil (ou, du moins, de la lumière, parce que, bon, on le rappelle, j'habitais Paris) car je rattrapais mes 3 jours à teuffer. Combien de complètements alimentaires j'ai pris pour combler les carences dues au fait que je ne savais pas correctement m'alimenter. Combien de médecins je suis allé voir pour soigner des maladies créées parce que je travaillais trop ou que je fumais. Et combien de psy j'ai consultés parce que j'avais fini, à force de trop pousser, par craquer...

 

Bref, c'est bien simple, jusqu'à mes 33 ans, j'ai passé 50% de mon temps à me foutre dans la merde exprès (pour le plaisir de vivre une vie pleine d'intensité) et 50% de mon temps restant à rattraper (pas totalement en plus) le merdier.

 

Mais, aujourd'hui, c'est terminé ! Car aujourd’hui je me fais enfin du bien, du vrai, car, aujourd'hui, j'ai appris à m'aimer. (Hé oui, toujours la même chose France, tu te répètes, mais c'est la base de tout, et le jour où l'humanité comprendra ça, elle sera sauvée.)

 

Et prendre soin de soi, vraiment, ça se traduit par (entre autres) : ne pas s'engager dans une relation qui ne va pas dans ton intérêt, dormir tous les jours correctement, manger sainement, s'accorder du repos et puis, surtout, savoir s’arrêter.

 

S’arrêter de travailler, de trop donner, de teuffeur, de se droguer, de fumer, bref, écouter son corps et son mental, pour leur apporter le meilleur et, surtout, le respect.

 

Alors, certes, je ne vis plus autant de ces moments incroyablement riches en intensité qui, avant, donnaient à ma vie son seul intérêt. Je n'ai plus ces spectaculaires montées de drogue qui me permettaient de ressentir toutes ces belles émotions dont habituellement je me coupais. Je ne connais plus l'amour fou et passionné. Je ne me nourris plus que de Coca, clopes ou aliments supers (réconfortants et) sucrés (qui me donnaient des pics de stress que, paradoxalement, je kiffais). En gros, je ne vis plus à 100 à l'heure, comme je disais.

 

Mais ce n'est pas grave, bien au contraire, car je vivais de cette façon uniquement parce que je n'avais pas encore trouvé à la vie son réel intérêt : celui de vivre apaisé.

 

Si j'ai d'abord cru, que j'allais me faire royalement chier (mais, au bénéfice de ma santé) je me suis, finalement, rendu compte, avec le temps, que je vivais avec encore plus d'intensité.

 

 

Car tout ce que je cherchais avant, en me faisant tout ce mal, c'était, simplement, de ressentir des émotions oubliées, et, aujourd'hui, j'y arrive, sans toutes les douleurs qui y étaient associées.

Si vous m'aviez dit, un jour, que je pleurerais de joie juste à observer la nature et à marcher, je vous aurais traité d'illuminé. Et pourtant, pour l'avoir vécu, je peux vous dire que ça vaut largement un voyage sous LSD.

 

Aujourd'hui, me faire du bien, ça reste, au final, toutes les choses qu'avant je faisais : prendre soin de moi, de ma santé, par des bains, des massages, du repos, des compléments alimentaires, du sommeil, un bon repas, mais aussi la fête, l'amour, la communion, l'amitié etc, etc.... À la différence près, qu'aujourd'hui, j'ai enlevé tout le mal (ou presque) qu'avant je m'infligeais.

 

Et donc, je suis au max du bien-être et de la santé. (Bon, en vrai, y'a encore quelques efforts à faire, mais on n'est pas loin de la vérité.)

 

Aujourd'hui, je prends toujours de la drogue, je vis encore de belles histoires d'amour et je continue, de temps en temps, à fumer. Je ne m'interdis pas, non plus, complètement, le Coca, la malbouffe, ou les aliments sucrés, mais, aujourd'hui, j'ai trouvé mon équilibre et je sais m’arrêter quand ça ne va plus dans mon présent ou futur intérêt.

 

Aujourd'hui, (chose que je n'aurais jamais, avant, imaginé) mon moment préféré de la journée (et de la semaine, et de l'année) est ce moment où j'arrive chez moi après avoir (si peu (et si agréablement) par rapport à avant) travaillé, et où j'ai 9 heures devant moi et que je me demande bien quelle activité entre dessiner, danser, écrire, dormir, sortir, ou encore marcher, je vais choisir pour me faire kiffer.

 

Allez, namasté.

 

 

 

 

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